C’est toujours bien de scruter
tes tempes blanchies au miroir un beau matin, après avoir passé les trois
dernières nuits à regarder le plafond comme un idiot, en te disant : j’ai
travaillé dur dans ces deux mètres carrés de draps !
Mais un peu plus loin de ton grabat où tu délaisses
volontairement cette bonté, les nouvelles aussi troublantes qu’inattendues te
poussent à penser que tu es en retard d’une guerre. L’heure est grave mes
camarades, les Béotiens prennent la parole et nous racontent la légende
japonaise des lapins sur la Lune, les goujats leur réplique en contant une
fable de raisins trop verts, tout juste bons pour des vénus de carrefour.
Ces trahisons aux valeurs historiques du Völkischer Beobachter Incitent ce
blog nihiliste à chausser sa mauvaise foi et en dire aussi du mal. Inutile de
sortir ton vieil uniforme Hugo Boss et tes Swastikas, on n’ira pas parader ce
soir kamerad.
La Belgique de Salah Abdeslam n’est plus le playground de la
Wehrmacht et Vichy n’est plus capitale de la France de Pétain, gaulée en deux
jours par Michael Wittmann et ses droogies qui ont finies par saborder leurs
Panzers pour se déguiser en courant d’air devant les bougnouls proto-fellagas
et les frenchies post-harkis. Lili Marleen sonne très loin depuis que Marlene
est partie raguer ses bleus mirettes à un Yankee Doodle pour devenir La Femme
de son Pantin.
Mais mon pov' coco, mon ballot, on est en plein foutu VIe Reich
comme avait prophétisé Hunter S. Thompson, où John Lennon bamboche avec Brian
Epstein après avoir lâché un slogan aussi puceau que vert comme les raisins des
goujats illuminés : Bombing For Peace Is Like Fucking For Virginity , oui
coco, on est là... The Third Reich' n Roll est trop cool et décadent, ce titre
traumatisant est un pur wock 'n woll, qui a des raisins en bronze, du palliatif
liquide, des bagasses avec badge et grade, et des perfusions whisky mixé à la
testostérone de schwarzy. On n’a rien contre cette attitude cool, mais on n’a
pas le temps d’aller se faire soigner, car en vie avec une constante peur de
sortir et croiser l’oreille avec un tercet de Jack Brel qui rime trop avec la
vie mondaine des collabos.
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