But if you come runnin' with desire / Oh, gypsy woman knows
how to get your blood hot higher
Tim Buckley – Gypsy Woman (mp3)
Fraîche dans ta nouvelle robe estivale, belle, tu exhales
comme une forêt africaine, je vois tes boucles d’oreilles et je les compatis...
Longues, elles brillent comme des larmes qui ont laissé tes oreilles depuis une
année, sans jamais atteindre tes épaules glorieuses, blancs...
Elles sont toujours là, suspendues entre la joie du départ
et l’espérance infinie d’atterrir, s’anéantir. Ça vaudrait mieux... Elles
souffrent et ça te fait belle. Je sais que tu aimes... Danse donc...
Danse comme une gitane...
Laisses parler tes doigts...
Laisse-les dire les choses que seule une danseuse gitane
sait...
Que seules ses doigts sachent exprimer, se transformer en
bouches
Qu’ils disent...
Les appels incandescents...
Les rendez-vous altérés...
L’envie et l’espérance...
Tout se dit d’un geste de tes doigts...
Danse comme une gitane...
Je garderais mon siège pendant que l’Iliade, l’épopée de tes
doigts...
Me moissonne...
M’épousseté...
Me soulève...
Puis me déposes sur une écharpe arabesque en soie, qui pue
le jasmin, sans t’inquiéter...
Comme tu as volé le vert de mes yeux sans t’inquiéter...
Comme tu as volé la lumière de mes jours avenirs sans t’inquiéter...
Je garde mon siège...
Je plonge en apnée...
Pendant que l’Iliade de tes doigts est à son acné...
Comme un paon, rengorge toi... jamais je ne me parerais de
ton plumage magnifique... Mais... Pitié...
Ne t’arrête jamais, yeux d'paon.
Langage digital pour cœur en miettes : Tim Buckley
– Gypsy Woman
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