Oum Kalthoum – Anta Omry (59m Live) (mp3)
Leyam kif errih fel berrima chantait Cheikh El Afrit en
chemin du retour à Alger. Ravi de revivre ces soirs de ramadan, j’ai envie de
veiller, encore une telle heure a passé devant ce poste, y auras quelques
cigarettes comme d’habitude, mais à l’occasion, l’habituel café est remplacé
par un thé parfumé menthe de quoi aider cet estomac a digéré ces repas gras,
puis peut être accompagné un autre gâteau oriental, très sucré, souvent orné
d’une amande qui ne contre dit jamais ce goût préhistorique d’un thé retrouvé
en ce genre de soirée en famille. En ce silence que je n’aime guère, je
commençais à me demander, est-ce qu’il y a un air qui manque à cet air. Est-ce
que ce dernier peut me transmettre quelques histoires dont je suis loin de les
avoir vécus ou même d’être à côté de leurs ruines.
Qu’est-ce qui pourrait nous replonger dans les années 50,
d’un beau matin au Caire du soleil levant qui donne à cette ville une chaleur à
faire jaillir la poussière sur cette nouvelle ville et sur son Nil pour que la
population prenne une bonne inspiration fraîche, mais ancienne. Le soir cette
même population est rivée aux postes radio, pour écouter cette femme, cette
voix montante qui chante d’une façon influente et sûre, l’amour, le patriotisme
et les histoires d’un peuple qui veut en finir avec un passé proche, une voix
qui symbolisa un pays tout comme un Abdel Nasser nationaliste et le sphinx.
Je l’aurais imaginé, les pieds joints fixés sur la planche
de l’un de ces opéras cairotes, torturant son éternel foulard qu’elle tient de
la main droite après avoir expiré un très long souffle de notes qu’elle élève
comme cette princesse d’Égypte fit autrefois avec des pierres de taille pour
bâtir une pyramide, haute jusqu’au troisième ciel oriental... arabe... c’est
classique et d’une classe !
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