En ces temps d’été abominable,
torride par cette ardente canicule et cet air lourd humide, confiné, étouffé,
irrespirable. Les journées tournent en un vrai combat défensif. Entre un climat
propice aux sorcières et un boulot qui va des journées chargées aux
déplacements infinis menant des procédures, maquis de formalités, à toute
allure. C’est en cette saison que je passe beaucoup de temps à réfléchir, ou,
comment et avec qui, les vivre pour pouvoir relaxer sans avoir recourt aux
frictions. Me détendre et faire en sorte que je puisse tenir le coup jusqu’au
cool septembre, mois des vendanges et du cataclysme social.
Boards of
Canada - In a Beautiful Place Out In The Country (mp3)
Je sais que je dois réfléchir dès
maintenant au prochain week-end, je pense déjà à prendre un disque de Bob Dylan
( Modern Times pour cette fois ), un bon film ( Singin’
in The Rain de S.Donen et G.Kelly, 1952 ), deux bouteilles de Coca et
des cigarettes : Fuel de mes week-ends avec mon ami "Loin", comme d’habitude
dit-il ? Ou bien, est-ce que je me réveillerais le jeudi à 10h, me faire
beau et sortir prendre un bon café à l’une des terrasses couvertes d’une rue à
plain-pied, sous le beau soleil d’Alger, où peut être bien que je me donnerais
le moyen de passer un autre week-end charmant avec elle, vivre nos fou rires,
nos jeux enfantins et nos cajoleries et câlineries, peut être bien, mais je
reconnais que je suis frêle pour les villégiatures avec les gars, les jeudis
soir, là-bas sur ces plages désertes, ces tristes contrées paisibles et
sablonneuses, brûlées par les feux de l’été, Savourant nos méchouis et nos
boissons fraîches, sirotant notre liberté – Oh ! Ce méprisable mot qui a
plus de valeur que de sens -. Juste à y penser, à tous ces endroits, à tous ces
gens d’esprit que je ne veux vivre leurs indifférences sont bon à vivre, moi,
homme de cœur, ne voulant plus être inutile je passerais sûrement du bon temps
avec eux parce que je sais que je serais libre comme l’air, que je suis un
homme bon vivant ( non, je ne le suis pas parce que comme on dit : Elle est à
demi vivante et moi mort à demi ) heureux malgré tout, mais...
Je pense que j’ai trop piaffé et trimé ces derniers mois, donc en écrivant ces
lignes j’ai pris la décision de passer le week-end prochain chez mes parents,
allongé à même le tapis que ma très chère mère adore beaucoup, celui qu’elle a
hérité de sa mère. Il est très beau je l’avoue, d’une grande qualité faite à la
main, un tapis que j’ai toujours aimé m’allonger dessus torse nu buvant une
bonne coca bien glacée, tâtant ce tapis tout en écoutant du Boards of Canada,
mais d’ici là, je dois arrêter de penser à être au plus bel endroit du pays, ce
dernier n’existe que dans mon cœur.
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